Marzouki-a-GafsaMoncef Marzouki appelle, de nouveau, à barrer la route à la tyrannie et à l’empêcher d'accéder au Palais de Carthage, dernier rempart de la démocratie.

Le président provisoire de la République, candidat officiel du Congrès pour la république (CpR) et candidat officieux d’Ennahdha à la présidentielle, qui parlait au cours d'un meeting populaire à Gafsa, dimanche 16 novembre 2014, a averti les électeurs contre le retour au pouvoir des symboles de la dictature.

«Ce sera un mauvais présage pour la Tunisie et son peuple plongera dans la décadence après avoir été la fierté du monde entier», a-t-il déclaré, par allusion aux candidats à la présidentielle qui ont travaillé avec l’ex-dictateur Ben Ali, notamment Béji Caïd Essebsi, Kamel Morjane et Mondher Zenaidi.

M. Marzouki a promis, en cas de victoire, de protéger la démocratie, qui est le grand acquis de la révolution, appelant ses troupes à se mobiliser pour assurer l'observation des élections afin d’empêcher les symboles de la dictature de détourner la souveraineté du peuple.

Tout en admettant que la Troïka, la coalition gouvernementale qui a gouverné le pays les 3 dernières années et dont il était l’un des principaux acteurs, n'a pas réalisé les revendications du peuple et a commis de nombreuses erreurs, notamment un manque de fermeté vis-à-vis de la corruption, M. Marzouki a affirmé: «Nous n'avons pas volé, ni torturé, ni fait preuve de despotisme».

Moncef-Marzouki-a-Gafsa

Evoquant la situation dans le gouvernorat de Gafsa, M. Marzouki a estimé que cette région a été victime, pendant une cinquantaine d'années, d'une politique qu'il a qualifiée de «quasi-colonialiste.» Et d’ajouter: «L'avenir de Gafsa est celui de la Tunisie».

M. Marzouki a enfin promis, une fois élu, de protéger les libertés et les droits et de veiller à la stabilité grâce à un équilibre entre les pouvoirs, tout en plaidant pour la constitution d’un gouvernement d'unité nationale.

I. B. (avec Tap).

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