A 5 jours du scrutin présidentiel du 23 novembre 2014, il ne reste plus que 23 candidats en lice, sur les 27 dont la candidature a été acceptée par l’Isie.
En annonçant, lundi 17 novembre 2014, leur retrait de la présidentielle de dimanche prochain, les candidats indépendants Noureddine Hached et Mustapha Kamel Nabli ont porté à 4 le nombre des prétendants au palais de Carthage ayant abandonné la course. Les deux autres étant Abderrahim Zouari (Mouvement destourien) et Mohamed Hamdi (Alliance démocratique). Des 27 prétendants, qui avaient présenté leur candidature la 1ère élection présidentielle pluraliste et libre organisée en Tunisie, il ne reste donc plus que 23, alors que les observateurs s’attendent à de nouveaux abandons dans les prochains jours. Et pour cause: la compétition semble s’être resserrée autour de deux principaux candidats: Béji Caïd Essebsi (Nida Tounes) et Moncef Marzouki (Congrès pour la république), qui occupent outrageusement la scène électorale. Les retraits annoncés ne peuvent, cependant, être pris en considération, étant donné que la loi organique relative aux élections et au référendum stipule, dans son article 49, qu’en cas de retrait de l'un des candidats au 1er tour, après l'annonce définitive des noms des candidats retenus ou de l'un des candidats qualifiés au second tour, ce retrait ne peut être pris en compte dans aucun des deux tours. Les causes de ces retraits s'expliquent, pour certains, par les mauvais résultats obtenus par les partis desdits candidats dans les législatives du 26 octobre 2014, et, pour d'autres, par le climat malsain de la campagne électorale, qui prendra fin dans 3 jours. Mustapha Kamel Nabli a, pour sa part, justifié son retrait par le climat tendu de la campagne électorale, «marqué par la montée de la violence». «Cette ambiance ne permet pas au peuple de choisir son futur président en toute sérénité», a-t-il expliqué. De son côté, Noureddine Hached a estimé que la bipolarisation représente «un danger pour la Tunisie», se disant pessimiste quant à l’évolution de la situation dans le pays au cours des 5 prochaines années. Abderrahim Zouari, qui a annoncé son retrait le 30 octobre dernier, s’est contenté d’expliquer que son parti a entériné sa décision, en tenant compte du nouveau paysage politique tunisien issu des législatives. Le Mouvement destourien, qui a perdu ces élections, a annoncé, début novembre, son soutien à la candidature de Béji Caid Essebsi. Mohamed Hamdi a, quant à lui, motivé son retrait par les mauvais résultats de son parti aux dernières législatives, l’Alliance démocratique n’ayant remporté qu’un seul siège à l'Assemblée des représentants du peuple. I. B. (avec Tap). |
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