L’ex-présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), candidate indépendante à la présidentielle du 23 novembre 2014, a exprimé, mercredi 19 novembre 2014, sur Shems FM, son étonnement qu’on lui ait prêté une déclaration où elle annonçait son retrait de la présidentielle, assurant qu’elle n’a aucune intention d’abandonner la course.

«Je n’ai jamais fait une pareille déclaration, et ne compte pas me retirer, car je crois en mes chances», a-t-elle souligné. Mme Kennou, qui estime pouvoir passer au second tour, a également déploré ce qu’elle a appelé «un vrai blocage médiatique.»

«Il y a un manque d’équité entre les candidats dans les émissions télévisées et les journaux. Je cite, à titre d’exemple, l’annulation de l’enregistrement de l’émission ‘‘Liman Yajroo Faqat’’ sur Al-Hiwar Ettounsi. J’avais annulé un déplacement au sud du pays pour être disponible, ce n’est pas sérieux. Samir El-Wafi (l’animateur de l’émission, NDLR) a chamboulé mon planning électoral pour rien», a dénoncé Kalthoum Kennou.

La candidate indépendante a également déclaré qu’elle ne quitterait pas la scène politique si elle n’est pas élue à la magistrature suprême.

«Les campagnes de certains candidats ne sont pas en phase avec la loi électorale. Or, les candidats qui ne respectent pas la loi ne respecteront pas le pays, et n’ont pas leur place au palais de Carthage», a-t-elle précisé. «Pour ma part, j’ai mené une campagne propre, honnête et en toute transparence», a-t-elle conclu.

Reste qu’on n’a pas vu Mme Kennou animer de grands meetings. Elle n’a pas non plus attiré la grande foule lors de ses déplacements, se contentant de visites dans des marchés, de promenades dans des lieux publics et de bavardages avec des citoyens croisés dans la rue, oubliant qu’une présidentielle ne se gagne pas comme une législative ou une municipale... Et que les grandes mobilisations populaires sont nécessaires pour avoir de la visibilité.

Y. N. M.