Le retrait de Mustapha Kamel Nabli de la course à la présidentielle a suscité les moqueries d’Imed Daïmi, secrétaire général du Congrès pour la république (CpR).
Oubliant la défaite cuisante de son parti aux législatives du 26 octobre 2014, Imed Daïmi a trouvé le moyen de se moquer de l’économiste, candidat indépendant à la présidentielle du 23 novembre 2014, qui a annoncé son retrait et accusé, au passage, Moncef Marzouki, candidat du CpR, d’avoir contribué à pourrir la campagne électorale en lorgnant vers l’électorat islamiste voire extrémiste religieux. Imed Daïmi a écrit sur sa page Facebook, à propos de l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT): «Parce qu’il s’est trouvé en bas de la liste dans les sondages sur les intentions de vote pour la présidentielle, malgré le soutien financier et médiatique dont il a bénéficié, il s’est retiré de la course». Et de citer l’adage populaire bien de chez nous: «Trahie par ses bras, elle a prétendu être ensorcelée». Imed Daïmi, un ex-dirigeant d’Ennahdha infiltré dans le parti de Moncef Marzouki, dont il a pris les commandes, pousse plus loin la vindicte, en écrivant, en s’adressant à M. Nabli : «Malgré vos meetings fermés, organisés par des gens qui vous ont susurré à l’oreille d’y aller en vous signifiant leur allégeance et leur soutien... Et malgré le soutien financier de certaines personnes de Nida Tounes... Vous n’avez pas compris que la présidence est avant tout une affaire de charisme. Vous avez, à un certain moment, cru en vos chances et eu confiance en vous». Et d’enchainer: «Après avoir vu votre rang dans les sondages, vous avez préféré éviter le scandale, en quittant la scène avec le moindre dégât, mais voilà que vous accusez Moncef Marzouki d’avoir préparé le terrain aux terroristes en parlant des ‘‘taghout’’, prenant ainsi les Tunisiens pour des idiots. Sachez, cependant, que les Tunisiens sont plus intelligents que vous ne le pensez... Ce qui vous arrive, aujourd’hui, est en fait le fruit de la rancune et des petits calculs». Et Imed Daïmi de conclure que la candidature de M. Nabli a été, en réalité, «une mise en scène ratée». Z. A. |
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