Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh), a comparé la «révolution tunisienne» à la chute du mur de Berlin.


Longtemps honnis par l’ancien régime tunisien, deux dirigeants de la Fidh, Patrick Baudouin et Sidiki Kaba, sont arrivés samedi après-midi à Tunis, pour une visite de trois jours.
M. Baudouin a, dans une déclaration à la presse, exprimé son «immense joie» d’être en Tunisie d’où il a été «refoulé à trois reprises» ces dernières années en étant contraint de rembarquer dans le même avion qu’il a emprunté de Paris où se trouve le siège de son organisation.
A ses yeux, la révolution tunisienne est «un grand moment pour les Tunisiens et la Tunisie, d’abord, et pour le monde arabe, ensuite, parce que l’expérience tunisienne peut et doit avoir valeur de symbole».
C’est «un grand moment pour le monde entier, parce qu’on est sur une phase qui ressemble un peu à ce qui s’est passé après la chute du mur de Berlin», a-t-il opiné, en se félicitant des libertés «que le peuple tunisien est en train de conquérir» après en avoir été privé.
De son côté, Sidiki Kaba s’est dit porteur d’un «message d’espoir, et pour être aux côtés du peuple tunisien, des militants des droits de l’Homme, des opposants et des femmes tunisiennes, qui ont montré la voie et le chemin de la liberté».
Au cours de son séjour, la délégation de la Fidh doit rencontrer plusieurs membres du gouvernement provisoire et des composantes de la société civile tunisienne.