Habib-Khedher-et-Hamma-HammamiHabib Khedher, ancien député Ennahdha, s’est dit satisfait de la présidentielle qui a permis à «Hamma Hammami de se réconcilier avec son identité arabo-musulmane».

Commentant les résultats de la présidentielle, dimanche 23 novembre 2014, sur la chaîne islamiste Al-Moutawassat, l’ancien rapporteur de l’Assemblée nationale constituante (ANC) a déclaré, avec une pointe d’ironie, que le scrutin a été bénéfique pour le leader de gauche.

«Le ‘‘zaïm’’ Hamma Hammami s’est remis en cause et a introduit, dans ses discours de campagne pour la présidentielle, des citations du prophète Mohamed», a indiqué le dirigeant islamiste, laissant entendre que M. Hammami était athée et qu’il s’est réconcilié avec l’islam, en vue de récolter davantage de voix lors de la présidentielle.

Le dirigeant d’Ennahdha fait aussi allusion à la visite rendu récemment par Hamma Hammami au mausolée de Sidi Ali Nasrallah, à Kairouan, une pratique assez inédite chez cet homme de gauche, ancien communiste et qui a rarement montré, jusque-là, un intérêt particulier pour la religion.

On notera, au passage, que M. Khedher a utilisé, à deux reprises, le mot «zaïm» (leader) pour qualifier M. Hammami, qui a obtenu, selon les résultats préliminaires des sondages à la sortie des urnes, la 3e position à la présidentielle avec environ 10% des voix, derrière Béji Caïd Essebsi, candidat de Nida Tounes, et Moncef Marzouki, candidat du Congrès pour la république (CpR), Ennahdha et les extrémistes religieux.

N’en déplaise au dirigeant islamiste, le leader du Front populaire pèse aujourd’hui d’un réel poids sur la scène politique tunisienne. Son arbitrage sera nécessaire pour trancher en faveur d’une partie ou d’une autre.

Y. N. M.

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