Dans sa première apparition médiatique, dans la soirée de mardi 25 novembre 2014, sur le plateau de Nessma TV, Olfa Helali a affirmé que les membres du CpR sont un peu zinzins. «Et on en est fier», a-t-elle enchéri, considérant que chaque révolutionnaire ou artiste est, quelque part, un original et un fou.

Mme Helali, comme pour se rattraper, a ajouté que M. Marzouki est un génie (rien que ça!), sans pour autant argumenter, le génie étant, dans son esprit, synonyme de folie.

Reste que de ce génie supposé, les Tunisiens n’ont vu, au cours des 3 dernières années, que les décisions hâtives et irréfléchies et les déclarations à l’emporte-pièce.

Olfa Helali, qui a de qui tenir, a aussi indiqué que les membres du CpR sont, en majorité, des gens éduqués et diplômés, à l’instar de sa propre personne et de Moncef Marzouki, qui a un doctorat d'Etat français en médecine. La belle affaire !

Mongi Rahoui, député du Front Populaire, également présent sur le plateau, a répliqué que certains grands diplômés son «politiquement stériles» et que le pays a besoin de gens sensés et rassembleurs, qui croient à la démocratie et non de candidats soutenus par les milices violentes, telles que les Ligues de la protection de la révolution (LPR), les extrémistes religieux, à l’instar de l’imam salafiste Bechir Ben Hassen, ou encore les partisans du parti islamiste Ennahdha.

Olfa Helali est une groupie de Marzouki. Et cela ne se voit pas...

En réponse, Mme Helali, aussi maladroite que le président sortant, a cru devoir dire que «le vote des partisans d’Ennahdha pour Moncef Marzouki n’est pas une accusation», ajoutant, sans ciller, qu’«au CpR, on n’a aucun complexe, et on n’est pas diviseurs, alors les LPR, les salafistes jihadistes (sic!) et les Nahdhaouis sont les bienvenus, tant qu’ils ne pointent pas les armes sur les Tunisiens».

On ne sait si Mme Helali est avocate, mais elle ne pouvait mieux aggraver le cas de son client.

Y. N. M.