Caid-Essebsi-Marzouki-2e-tour-Banniere

Le candidat de Nida Tounes au 2e tour de la présidentielle a de bonnes raisons de refuser un face-à-face avec son concurrent, candidat du CpR, toujours prompt à tirer vers le bas.

Par Samantha Ben-Rehouma

Depuis que le président provisoire a demandé un débat télévisé à Beji Caïd Essebsi pour le second tour de la présidentielle, et que ce dernier – tout comme le fit, en 2002, Chirac avec Le Pen – refuse de débattre, c'est l'effervescence sur les réseaux sociaux toujours en plein «et moi!» et toujours à l'affût de la moindre parole histoire de mettre son grain de sel car c'est un fait le Tunisien version 2014, c'est «di-jà» docteur ès-politique...

Pour peu on se croirait dans un moulin et séparer le bon grain de l'ivraie est quasi mission impossible : il y a les pour, reconnaissables car adepte d'Ornicar «Mais pourquoi refuse-t-il ce débat? ou balekesh mridh (peut-être qu'il est malade). Donc il ne veut pas. Or ça peut lui servir lui qui n'a pas de complexe. Car après tout ça pourrait pencher en sa balance ce débat...»

Et il y a les autres les contre, eux c'est simple, «c'est non, akahaw!» Bref, cette polémique «débat pas des bas» ne vole pas très haut lorsque l'on sait que bientôt il n'y aura même plus de bas (de laine) tant le pays est parti à vau l'eau et que nous buvons la tasse (cherté de la vie, poubelle la vie, etc.) et comme dit Lamartine : «Le temps passe et nous coulons».

Et puis, Marzouki fait piètre figure avec son «femme» club qui joue à «plus Mahboula que moi mafamesh!». Du coup, il devrait revoir son speech totalement space où il déclare dans l'émission ''Expresso'' que la femme portant un jean est aussi une «marzoukette» (Clo Clo sort de ce corps !) et rebaptisé ses fanatiques «Les Mahboulette», gageons que Farès (Nadia) et Helali (Olfa) n'y verront aucun inconvénient!

Justement, en parlant de cette émission, il s'est passé une chose «incridibile dictu», qui a fait froid dans le dos à plus d'un (les bras m'en tombent encore) quand l'animateur lui a demandé «Vous pouvez reconnaître avoir fait des erreurs?», ce à quoi il a rétorqué : «Reconnaître des erreurs est un concept catholique, ça n'existe pas dans notre culture» (sic !).

Alors de grâce, ne prenez pas l'air offusqué quand votre adversaire refuse le débat car deux choses ont joué contre vous. Tout d'abord, votre prosélytisme verbal et d'autre part votre jugement à l'emporte-pièce sur la religion chrétienne (sachez que reconnaître ses erreurs est un concept non seulement de toutes les religions monothéistes mais aussi les autres).

Ce qui me fait donc dire qu'à partir de votre jugement, il n'existe plus qu'une seule réponse possible à savoir que Béji n'est pas Jésus Christ. Et que, par voie de conséquence, il ne peut lui aussi adapter le concept catholique qui dit : «Ne vous opposez pas à celui qui est méchant, mais qui te gifle sur la joue droite, tourne aussi vers lui l'autre joue.»... In fine, tu patere legem quam ipse fecisti! (locution latine originaire du droit romain signifiant textuellement «Subis les conséquences de ta propre loi», NDLR).

Ah, last but not least et histoire d'en rajouter une couche (comme vos acolytes-manifestants il y a une semaine), saviez-vous qu'à 88 ans on est capable de tout, voyez Jean d'Ormesson qui vient de recevoir la Légion d'honneur ou Bush senior qui twitte plus vite que son ombre, alors imaginez la ''Fureur du dragon'' si Béji nous gouverne !

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