Les manifestants reprochent au président de Nidaa Tounes d’avoir déclaré à une radio française que les électeurs de Moncef Marzouki sont des membres d’Ennahdha, des extrémistes religieux et des salafistes jihadistes. Ils l’accusent, aussi, de vouloir diviser le pays entre «nord civilisé» et «sud extrémiste», précisant que cela porte atteinte à leur dignité.

Les manifestants, en majorité des hommes, ont appelé Caïd Essebsi à leur présenter des excuses officielles.

«Non seulement il nous dénigre, mais il incarne le retour du RCD. Il faut donc voter Marzouki pour sauver le pays», a lancé l’un des manifestants.

Des sources ont indiqué à Kapitalis qu’une partie des manifestants sont des contrebandiers notoirement connus dans la région et qui craignent, surtout, la restauration de l’autorité de l’Etat, premier point du programme électoral de Nida Tounes et de Caïd Essebsi, et, bien entendu, l’application de la loi à leur encontre.

Rappelons que les responsables de la campagne électorale de Marzouki ont publié un communiqué, jeudi 27 novembre 2014, où ils affirment n’avoir appelé à aucune manifestation dans aucune région du pays, tout en appelant toutes les parties à éviter toute action qui créerait des tensions à la veille du scrutin.

Y. N. M.