Les Tunisiens, qui s’inquiètent de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, ont élevé le niveau de vigilance de leurs forces de sécurité et de l'armée aux frontières.
Mongi Hamdi, ministre des Affaires étrangères, s'est entretenu, jeudi 26 novembre 2014, avec le représentant spécial adjoint de la mission d'appui des Nations Unies en Libye, Ismail Ould Cheikh Ahmed. L'entretien a permis l'échange de vues sur les derniers développements politiques et sécuritaires en Libye et les efforts déployés par les Nations Unies pour concilier les positions des différentes parties et impulser le processus de normalisation politique dans ce pays. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, M. Hamdi a souligné le souci du gouvernement tunisien de fournir les meilleures conditions à la mission onusienne à la suite du transfert de son siège en Tunisie depuis juillet 2014 à cause de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye. Réunie hier au palais du gouvernement de la Kasbah, la cellule de crise en charge du suivi de la situation sécuritaire en Tunisie, a, par ailleurs, décidé d'élever le niveau de vigilance des forces de sécurité et de l'armée à la frontière et aux points de passage avec la Libye. Lors de sa réunion de mercredi dernier, la cellule avait, également, appelé à s'occuper de près de la situation en Libye et de son éventuel impact sur la frontière commune, au vu de la persistance des violences armées dans ce pays. Tout en soulignant la nécessité de se tenir constamment prêt à prendre les dispositions qui s'imposent, dans l'intérêt de la sécurité nationale, elle a demandé à faire en sorte que la cellule de suivi de la situation en Libye reste en état de réunion permanente au niveau du ministère des Affaires étrangères. La cellule de crise a, par ailleurs, recommandé d'oeuvrer à ce que le deuxième tour de l'élection présidentielle se déroule dans le calme, afin que le pays puisse s'occuper des défis nationaux. Elle a, enfin, marqué son appréciation du plan sécuritaire et militaire mis en place lors du premier tour de l'élection présidentielle, saluant les efforts des unités de la sûreté, de la douane, de l'armée et de la protection civile ainsi que ceux de l'administration tunisienne et de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), grâce auxquels les processus électoraux législatif et présidentiel ont pu réussir. Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, qui a présidé la réunion de la cellule de crise, a réaffirmé la volonté du gouvernement d'assurer la continuité de l'Etat et la stabilité du pays pour mener à son terme le processus de transition. Les ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense, des Affaires étrangères, ainsi que le ministre délégué chargé de la sécurité ont participé à la réunion. I. B. (avec Tap). |
{flike}