Avant le démarrage officiel de la campagne électorale pour le 2e tour de la présidentielle, le président de Nida Tounes a effectué, ce vendredi 28 novembre 2014, une visite à Bab Souika, l’ancien fief du mouvement national tunisien et du parti du Néo Destour, fondé en 1934 par Habib Bourguiba, dont Caïd Essebsi revendique l’héritage.

Ce dernier, qui est menacé de mort par des groupes extrémistes religieux, s’est contenté jusque-là de présider de grands meetings populaires. Il semble vouloir changer de stratégie et orienter sa campagne vers les contacts directs avec la population, une méthode chère à Bourguiba, qui affectionne les bains de foule.

M. Caïd Essebsi a profité de ce retour au bercail pour discuter avec les habitants et les commerçants du quartier à propos de la cherté de la vie et de la situation sécuritaire dans le pays.

«Notre campagne électorale démarre, aujourd’hui, ici, à Halfaouine. Mon cœur pleure après avoir vu le couffin vide d’une dame, qui affirme ne pas avoir goûté de la viande depuis 3 mois, ou quelques piments achetés par un citoyen à 2 dinars… Je dis que nous sommes solidaires avec tous ces gens qui sont notre famille», a déclaré M. Caïd Essebsi. Qui a stigmatisé les parties qui cherchent à diviser les Tunisiens et à monter des régions contre d'autres, ajoutant que le pays a besoin, aujourd'hui, de responsables politiques qui trouvent des solutions aux problèmes quotidiens des citoyens et sont, surout, capables de les mettre en oeuvre.    

Z. A.