Selon les journalistes Nicolas Beau et Taoufik Mathlouthi, Moncef Marzouki ne ferait pas un bon président pour la Tunisie, qui a besoin d’un président rassembleur.
Invités de la nouvelle émission ‘‘Les trublions de l'info’’, diffusée par OummaTV et Mondafrique, Taoufik Mathlouthi et Nicolas Beau, des journalistes spécialistes du monde arabe et de bons connaisseurs de la Tunisie, ont estimé que le 2e tour de la présidentielle tunisienne opposant Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki s'annonce à haut risque et estiment que le candidat du Congrès pour la république (CpR) n’est pas l’homme de la situation, parce qu’il est «diviseur, populiste et dangereux». Les journalistes s’accordent pour dire que Moncef Marzouki utilise des méthodes fascistes, en engageant des milices sévissant sur les réseaux sociaux et menaçant toute personne s’opposant au président sortant. «J’ai juste partagé des écrits critiques à l’égard de Marzouki et cela m’a valu des menaces de mort, c’est pour vous dire à quel points ils sont dangereux», a affirmé Taoufik Mathlouthi, ajoutant que le président sortant s’est ouvertement entouré de chefs salafistes et extrémistes religieux. Nicolas Beau, directeur de ‘‘Mondafrique’’ et auteur de l’ouvrage ‘‘Notre ami Ben Al’’, qui a aussi travaillé avec ‘‘Le Monde’’, ‘‘Libération’’ et le ‘‘Canard Enchaîné’’, estime, pour sa part, qu’au fond, le président du parti islamiste Ennahdha ne soutient pas Moncef Marzouki. «Ghannouchi sait pertinemment que Marzouki est un emmerdeur total. Il est même immaîtrisable. Ennahdha devrait statuer et être clair dans sa position, pour le second tour», dit-il, estimant que la base d’Ennahdha est beaucoup plus favorable à Marzouki que sa direction. Les deux journalistes ont souligné qu’ils ont de réserves à l’égard du candidat de Nidaa Tounes, mais considèrent que les Tunisiens doivent faire barrage à Marzouki pour des raisons objectives. «Marzouki n’est pas le choix de la stabilité. C’est triste d’en arriver à cette conclusion, car, théoriquement, le militant que fut Marzouki devrait avoir le soutien de ceux qui ont lutté avec lui et l’ont soutenu. Mais je connais très bien le bonhomme pour savoir que ce n’est pas l’homme de la situation», a conclu Taoufik Mathlouthi. Y. N. M. |
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