Cette nomination, intervenue deux mois à peine après le retour de Mourad Bourahla, en septembre 2014, du Pakistan, fait grincer des dents au sein de ce département, car l’intéressé ne fait pas partie de la corporation des diplomates de carrière qui, depuis le 14 janvier 2011, s’opposent farouchement à la nomination d’intrus à des postes qu’ils estiment leur revenir.

Le nouveau secrétaire général, qui a été consul en France avant sa première affectation comme ambassadeur en 2009, est en effet un énarque. Tout comme Mohamed Ali Chihi, diplômé de l’ENA de Tunis, nommé à ce poste après avoir été lui aussi secrétaire général du ministère des Affaires étrangères pendant trois mois, en 2014, et qui, pour sa première mission comme chef de mission, hérite de la plus importante ambassade de Tunisie à l’étranger: Paris.

Nabil Ben Ameur

Illustration: Siège du ministère des Affaires étrangères à Tunis.