En effet, une liste composée en majorité d’ingénieurs affiliés ou proches d’Ennahdha a remporté, le 27 septembre 2014, 70 des 90 sièges du Collège des Grands électeurs qui seront appelés, le 29 novembre, à élire les 20 membres du conseil de l’OIT.

Outre l’extrême mobilisation des ingénieurs nadhdhaouis – un peu plus de 2000 sur un total de 40.000 –, cette victoire a été rendue possible par le très faible taux de participation (6,37%) à ces élections.

La réunion du 29 novembre risque d’être houleuse, car les vainqueurs du scrutin du 27 septembre veulent, pour contrôler totalement l’organisation, imposer le renouvellement de la totalité du conseil de l’Ordre, alors que les statuts ne prévoient le départ que de la moitié des 20 membres.

La direction actuelle de l’OIT (Mongi Miled, président et Hédi Ben Salah, secrétaire général) ne l’entend pas de cette oreille. D’après une source proche du dossier, elle envisagerait, si elle n’arrive pas à faire accepter une solution de compromis aux vainqueurs de l’élection du 27 septembre, de recourir à la justice pour faire nommer un administrateur judiciaire qui assurerait la direction de l’organisation jusqu’à ce qu’une solution puisse être trouvée.

Rappelons qu’Ennahdha avait réussi en 2013 à prendre le contrôle de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), dirigée depuis par Abdelmajid Zar, membre de son Conseil de la Choura.

Nabil Ben Ameur