C’est, en tout cas, ce qu’il a affirmé à l’issue de sa rencontre, lundi 1er décembre 2014, avec Hamma Hammami, porte-parole du Front, au siège de cette coalition de gauche radicale, à Tunis.

Le président de Nida Tounes fait ici allusion à la question du soutien de sa candidature au 2^e tour de la présidentielle qui divise encore l’électorat du Front où certains n’apprécient pas particulièrement M. Caïd Essebsi, qui a, à leurs yeux, deux défauts majeurs : il est libéral et représente l’ancien régime.

Hamma Hammami reçoit Béji Caïd Essebsi au siège du Front populaire.

M. Caïd Essebsi a souligné, par ailleurs, qu’il n'a pas rendu visite au porte-parole du Front pour lui demander le soutien à sa candidature, mais plutôt pour discuter de la situation du pays et des moyens à mettre en œuvre pour l’édification d’une Tunisie libre et démocratique.

Hamma Hammami a assuré, de son côté, que le sujet de l’éventuel soutien du Front à M. Caïd Essebsi n’a pas été évoqué lors de sa réunion avec ce dernier, une manière de botter en touche et d’éviter de répondre à cette question.

La question du soutien du Front populaire à Caïd Essebsi n'a pas encore été tranchée.

Les deux hommes ont déclaré, par ailleurs, avec discuté des conditions à mettre en oeuvre pour assurer la réussite de la transition démocratique. Ils ont insisté sur la nécessité d’instaurer une ambiance sereine, propice au bon déroulement du second tour de la présidentielle et pour que ce scrutin soit libre, loin des tensions et des pressions.

Y. N. M.