Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général d’Ettakatol, ne soutiendra pas la candidature du président de Nida Tounes, Beji Caïd Essebsi, au 2e tour d la présidentielle.
Le contraire nous aurait, bien sûr, étonnés, car M. Ben Jaâfar et son parti faisaient partie de la «troïka», l’ex-coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha qui a gouverné le pays de décembre 2012 à janvier 2014 et l’a mené au bord de l’anarchie sécuritaire et de la banqueroute économique. Quand on sait qu’Ettakatol et son président n’ont pas réussi à se faire réélire lors des législatives du 26 octobre 2014, remportées par Nida Tounes, leur position pourrait s’expliquer. Dans un entretien, lundi 1er décembre 2014, avec Express FM, le secrétaire général d’Ettakatol a cru devoir reprendre la rengaine du «taghaouel», ou menace de domination politique si Béji Caïd Essebsi remportait la présidentielle et que son parti dominait les deux pouvoirs exécutif et législatif. M. Ben Jaâfar sait très bien que ni la composition de la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP), ni les stipulations de la nouvelle constitution, ni l’état d’esprit de l’actuelle classe politique, ni celui de la société civile ou des 10 millions de Tunisiens, désormais attachés à la liberté et à la démocratie, ne laisseront désormais aucun parti imposer sa domination sur la scène politique. Mais M. Ben Jaâfar, qui prend les Tunisiens pour des idiots, croit pouvoir les tromper encore en parlant du «risque du retour de l’ancien régime sur le devant de la scène». Qui croit-il pouvoir effrayer avec cette chimère? Mauvais chef d’un parti qu’il a presque déjà détruit sur l'autel de ses ambitions et intérêts personnels, M. Ben Jaâfar se révèle être aussi mauvais joueur et mauvais perdant. Z. A. |
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