Le président provisoire de la république n’a pas été invité la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP). Omission inexplicable...
L’absence de Moncef Marzouki, ce mardi 2 décembre 2014, au Palais de Bardo, était fort remarquable. Et elle n’a pas manqué d’être relevé, d’autant que la plupart des acteurs politiques étaient présents, en poste, comme Mehdi Jomaa, chef du gouvernement provisoire, ou même des anciens, comme l’ex-président de la République Foued Mebazaâ, sans parler des chefs de partis et nouveaux députés. Mebazaa et Caïd Essebsi: Le «printemps» des patriarches. Cela a beaucoup froissé Adnene Mansar, directeur de la campagne présidentielle du président sortant et ancien porte-parole de la présidence de la République, qui s’est fendu d’un commentaire sur sa page Facebook où il déplore qu’aucune invitation n’ait été envoyée au locataire du Palais de Carthage. Et explique que le président ne peut se présenter à l’ARP sans y avoir été préalablement invité. «Beaucoup sont au courant de ce règlement mais font comme s’ils l’ignoraient», a-t-il dénoncé. «Nous sommes censés gérer l'Etat selon des lois et non comme une ferme familiale», a-t-il ajouté, sans que l’on sache à quelle partie il fait ce lourd reproche : Mustapha Ben Jaâfar, le président sortant de l’Assemblée nationale constituante (ANC), ou la nouvelle majorité incarnée par Nidaa Tounes. Reste que celle-ci n’a pas encore été investie. Et ce n’est pas elle qui a distribué les invitations. Mais où est passé Moncef Marzouki? «Un seul être vous manque et le monde est dépeuplé.» M. Mansar, on le sait, est, comme son patron, atteint d’un complexe de persécution et il trouvera toujours une occasion pour se mettre dans la peau d’un persécuté. Peut-être, superstitieux, voit-il aussi dans l'absence de son patron à la cérémonie d'aujourd'hui un mauvais signe pour la course au Palais de Carthage! Y. N. M. |
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