Assemblee-du-peupleLes débats contradictoires de la séance inaugurale de l’Assemblée représentants du peuple (ARP) donnent un avant-goût des ambiances houleuses qui nous attendent.

De l’électricité dans l’air dès les premiers instants de la séance d’ouverture de l’ARP, ce mardi 2 décembre 2014, qui a donné lieu à un échange assez surprenant sur l’ordre du jour.

Tout a commencé lorsque le chef du groupe parlementaire de Nidaa Tounes a demandé la suspension de la séance pour permettre la poursuite des consultations entre les groupes parlementaires au sujet de l’élection du président de l’ARP.

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En réponse, Noureddine Bhiri, chef du groupe du parti Ennahdha, a pris la parole pour dire qu’il voulait d’abord comprendre si la demande concerne une suspension ou un report avant d’y répondre «conformément à la constitution».

Iyad Dahmani a dit qu'il faut voter pour ou contre la suspension.

Un député du Front populaire a refusé la suspension parce qu'il n'en voit pas la raison.

Khemais Ksila (Nida Tounes) a dit qu'il est nécessaire de laisser les chefs de groupes se consulter et voter ensuite.

Imed Daimi (Congrès pour la république) a rappelé que l'article 3 du texte appelant à la réunion de l’Assemblée stipule la présentation des candidats à sa présidence et ne prévoit pas de suspension pour consultations.

Quelqu’un a-t-il compris la gravité de l’enjeu derrière cette discussion quelque peu byzantine?

Finalement, la séance a été suspendue jusqu'à 15h...

Cette ambiance vaguement tumultueuse prélude des débats houleux auxquels nous allons devoir nous habituer...

Nabil Ben Ameur

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