Nidaa Tounes attire l’attention de l’Isie sur des propos de Marzouki qui «contestent d'avance les résultats du second tour» et «constituent une incitation au désordre».
Le mouvement Nidaa Tounes a appelé l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à réagir aux propos formulés par Moncef Marzouki, le candidat au second tour de l'élection présidentielle, à l'ouverture de sa campagne électorale, mardi 9 décembre 2014. M. Marzouki avait déclaré que son rival ne peut réussir que par la fraude, déplore Nidaa Tounes dans un communiqué publié mercredi 10 décembre 2011, se disant «profondément étonné» par ces déclarations qui «mettent en doute la crédibilité de l'Isie et menacent la paix et la sécurité sociales». D'autant que, par ces propos, M. Marzouki «conteste d'avance les résultats du second tour, ce qui constitue une incitation au désordre», selon le même communiqué. Rappelons que Kapitalis avait été le premier à souligner la gravité des déclarations de M. Marzouki dans un article intitulé ‘‘Présidentielle: Marzouki en campagne ou Don Quichotte dans la médina de Tunis’’, publié mardi, où nous écrivions ceci: «M. Marzouki soupçonne-t-il l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), instance constitutionnelle dont les membres ont été élus par l'Assemblée nationale constituante (ANC), et donc par son propre parti, d'être impartiale, incompétente, infiltrée ou au service de Nida Tounes? Si c'est le cas, qu'il le dise ouvertement et que l'on ouvre une enquête judiciaire à ce sujet. Sinon qu'il cesse d'agiter la menace de falsification, à laquelle plus aucun citoyen tunisien, un tant soit peu censé, ne croira. Mais Marzouki est-il censé? Ce qui est à craindre, derrière l'agitation de cette menace à tout bout de champ, par M. Marzouki et ses partisans, c'est qu'ils se préparent à rejeter les résultats de prochain scrutin et préparent aussi l'opinion publique au refus du Tartour de quitter le Palais de Carthage. Il y a donc danger...» I. B. |
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