Marzouki-a-SilianaDes habitants de Siliana ont accueilli avec des huées et des «dégage!» le président sortant Moncef Marzouki, venu faire sa campagne électorale, ce jeudi 11 décembre 2014.

Les manifestants ont attendu le candidat au 2e tour de la présidentielle à l’entrée de la ville et l’ont copieusement hué, en essayant d’empêcher son impressionnant cortège de passer. Ils ont cependant été dispersés par la sécurité présidentielle et M. Marzouki a pu faire son meeting dans une salle privée du centre-ville de Siliana.

Parmi les protestataires, il y avait des blessés par des balles de chevrotine tirées par la police en novembre 2013. «Marzouki est aussi responsable de nos malheurs que Ali Larayedh (ministre de l’Intérieur au moment des faits, NDLR) et on ne veut pas de lui ici», a lancé, A. Akkari, présent parmi la foule.

Slaheddine Mnasri, chargé de la communication de la campagne électorale de Moncef Marzouki, a considéré que les protestataires constituaient «une minorité appartenant à un parti politique réputé pour ses pratiques non démocratiques», par allusion, sans doute, à Nida Tounes.

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Les protestataires ont voulu empêcher le cortège d'entrer dans la ville.

On notera que le candidat à la présidentielle a été, à plusieurs reprises, hués et appelé à «dégager» par la foule au cours de sa campagne électorale, notamment à Hammam-Sousse, Bouhajla, Gabès et Oued Ellil (Tunis).

Y. N. M.

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