Campagne-Caid-EssebsiBéji Caïd Essebsi, en lice pour le 2e tour de la présidentielle, a déclaré: «Je ne suis plus le candidat de Nidaa Tounes, mais celui de tous les partis démocratiques et progressistes».

M. Caïd Essebsi parlait au cours d’une conférence de presse, vendredi 12 décembre à Tunis, aux côtés de Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), de Samir Ettaieb, secrétaire général d’Al-Massar, et d’autres dirigeants de partis et personnalités politiques indépendantes soutenant sa candidature au scrutin du 21 décembre 2014.

«Je représenterai tous les partis qui sont proches de nous et je me mettrai au service de tous», a souligné le président de Nidaa Tounes, tout en promettant d’oeuvrer pour «la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’Etat de droit au service du peuple tunisien musulman».

«Le gouvernement doit rassembler tous les grands partis, mais cela ne veut pas dire que tous les partis y seront représentés», a indiqué le candidat à la présidentielle dans un message sibyllin, qui laisse penser que le parti islamiste Ennahdha pourrait faire partie du prochain gouvernement. Tout en laissant entendre aussi l’exact contraire !

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Evoquant les menaces lancées par son adversaire Moncef Marzouki, qui émet des doutes sur la crédibilité de l’Instance des élections (Isie), avertit contre la falsification des élections par ses adversaires et menace, à mots à peine couverts, d’un bain de sang si le candidat de Nidaa Tounes remportait la présidentielle, M. Caïd Essebsi a dit: «Certains nous menacent d’un bain de sang et cela est inadmissible», ajoutant, par allusion à M. Marzouki: «Que Dieu lui rende la raison.»

«Nous disons à ceux qui avertissent contre le retour de l’ancien régime que nous n’avons pas de problèmes avec les personnes, mais avec certaines pratiques anciennes», a encore précisé M. Caïd Essebsi.

De son côté, Slim Riahi a réitéré le soutien actif de son parti à la candidature de M. Caïd Essebsi, avant d’appeler Ennahdha à faire de même. «Ennahdha n’a pas de candidat, mais il a un programme qui est proche du nôtre. C’est pourquoi je l’appelle à se joindre à nous», a-t-il dit.

«Nous étions avec Caïd Essebsi au sit-in du Départ au Bardo et nous resterons avec lui», a dit, pour sa part, Samir Ettaieb, tout en appelant M. Marzouki à «être raisonnable et à faire preuve de sagesse en cette période délicate dans l’histoire du pays». Il faisait ainsi allusion aux récents dérapages et excès de langage du président sortant.

Plusieurs ex-candidats au 1er tour de la présidentielle étaient venus exprimer leur soutien au candidat de Nida Tounes. Outre Slim Riahi, il y avait Mustapha Kamel Nabli et Samir Abdelli.

I. B.

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