Moncef Marzouki, candidat au 2e tour de la présidentielle, n’a pas pu faire son discours, prévu aujourd’hui devant la mairie du Kef, dans le cadre de sa campagne électorale.
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Des dizaines d’habitants de cette ville du nord-ouest ont accueilli, ce samedi 13 décembre 2014, le cortège de M. Marzouki avec des huées et des «dégage!». Les protestataires ont accusé le président provisoire de la république d’être responsable de l’assassinat de Chokri Belaïd, assassiné par des extrémistes religieux le 6 février 2013. «Chokri est toujours vivant... Marzouki assassin», ont-ils notamment scandé. «Tous les responsables de la troïka (ex-coalition gouvernementale, NDLR) ont les mains tâchées du sang des martyrs de la nation (en référence aux soldats tués par les terroristes, NDLR). Marzouki en fait partie. Il n’est donc pas le bienvenu au Kef», a déclaré à Kapitalis l’un des manifestants.
Les habitants du Kef "dégagent" Marzouki (capture d'écran). «En réaction à cet accueil hostile, des partisans de Marzouki ont verbalement agressé les manifestants et la police a du intervenir avant que les deux parties n’en viennent aux mains», rapporte Mohamed Hedi. Le candidat à la présidentielle a essayé de s’adresser aux citoyens, entouré d’un important dispositif de la garde présidentielle, mais il lui était impossible de se faire entendre. Il a dû quitter les lieux au bout de 5 minutes pour prendre la direction de Tajerouine. Y. N. M. |
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