Conseil-Choura-EnnahdhaLa montagne du Conseil de la Choura d'Ennahdha a accouché d’une souris : le parti islamiste fait semblant de rester neutre dans la course à la présidentielle.

Comme lors du 1er tour de la présidentielle, le 23 novembre 2014, le parti islamiste a décidé de ne prendre parti pour aucun des deux candidats au 2e tour, qui se tiendra dimanche 21 décembre 2014, et de laisser ses partisans et son électorat libres «de choisir celui qu'ils jugent le plus apte à diriger la Tunisie».

Les membres du Conseil de la Choura, réunis, samedi 14 décembre 2014, à Hammamet, savaient, bien sûr, que leurs électeurs et partisans sont acquis d’avance au candidat Moncef Marzouki et que, de toute façon, ils voteront pour lui au 2e tour comme il l’ont fait au 1er.

Aussi, en décidant de ne pas soutenir officiellement ce candidat qui leur est proche et qui est cher à leur coeur (et pour cause : il est leur marionnette), ont-ils menti deux fois, comme à leur habitude.

Ils tentent de faire croire aux Tunisiens qu’ils sont neutres, mais ils soutiennent, en sous-main, et avec tous leurs moyens humains, logistiques et financiers, un candidat qui, de toute façon, ne gagnera pas plus que ce que son parti (le CpR) a gagné aux législatives du 26 octobre 2014, c’est-à-dire quelques points de pourcentage et des poussières.

Tout le monde l’a compris et Nida Tounes et son candidat Béji Caïd Essebsi le premier: les islamistes n’ont jamais été divisés sur le choix du candidat à la présidentielle, comme ils le laissent croire par des petites phrases distillées ça et là dans les médias.

Leur choix était fait et la multiplication des réunions du Conseil de la Choura pour soi-disant trancher cette question est du cinéma qui leur permet d’occuper la scène médiatique, sans plus.

I. B.

{flike}