L’ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général d’Ennahdha accuse les dirigeants de Nidaa Tounes de multiplier les déclarations contradictoires.
Hamadi Jebali, qui a démissionné d’Ennahdha et semble vouloir constituer un nouveau pôle islamiste radical, a été l’invité, ce mercredi 17 décembre 2014, de l’émission ‘‘Politica’’ sur Jawhara FM. «Certains dirigeants de Nidaa Tounes menacent de poursuivre en justice des membres de la Troïka (l’ex-coalition gouvernementale conduite par Ennahdha, NDLR). D’autres assurent qu’il n’y aura pas de poursuites. Je dis aux uns et aux autres que je n’avais pas eu peur de leurs maîtres Bourguiba et Ben Ali. Comment aurais-je peur d’eux aujourd’hui?», a lancé M. Jebali, sur un ton de défi, ajoutant qu’après son long parcours politique, il n’a peur de personne et ce n’est pas à son âge qu’il va commettre cette erreur. «Nous n’avons pas peur. Celui qui a peur doit rester chez lui et celui qui a fauté doit assumer ses responsabilités, mais, pour ma part, si on me reproche quelque chose, on n’a qu’à me poursuivre en justice», a encore dit M. Jebali, comme s’il redoute que le prochain gouvernement ne dévoile des scandales de mauvaise gestion et ne lance des poursuites contre les précédents gouvernements conduits par Ennahdha. Hamadi Jebali a, il y a quelques jours, appelé la base d’Ennahdha – dont il est démissionnaire – à ne pas voter Beji Caïd Essebsi au 2e tour de la présidentielle. L’ancien chef du gouvernement provisoire est soutenu dans cette démarche par les anciens députés Sadok Chourou et Habib Ellouze, des dirigeants islamistes radicaux proches des salafistes jihadistes d’Ansar Charia, et d’autres membres de l’aile radicale d’Ennahdha. Z. A. |
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