Beji-Caid-Essebsi-Watania1Le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, a appelé son adversaire au 2e tour de la présidentielle à cesser de lui faire des procès d’intentions.

Lors d’un entretien télévisé, diffusé dans la soirée du jeudi 26 décembre 2014, sur la chaîne de télévision nationale Watania1, M. Caïd Essebsi s'est-il défendu en déclarant: «Toutes les présomptions et les accusations portées (par M. Marzouki, NDLR) contre ma personne en ce qui concerne mon appartenance à l'ancien régime et mon éventuelle victoire à l'élection au moyen de la falsification des résultats sont absolument fausses».

«On doit plutôt craindre celui qui remet en doute la crédibilité des élections et l'intégrité de l'Instance constitutionnelle qui en assure l'organisation», a-t-il ajouté, par allusion à son rival Moncef Marzouki, qui n’a cessé d’agiter l’éventualité de falsification des résultats du scrutin.

«Fort de mon expérience du pouvoir et des portefeuilles ministériels qui m'avaient été confiés, je me sens capable d'assumer les fonctions de président de la République», a-t-il assuré.

A cet égard, il s'est engagé, en cas de victoire, à coordonner avec le gouvernement et à faciliter son travail. Et non à chercher à lui mettre des obstacles sur son chemin, comme le ferait un autre.

«Les fonctions de président de la République ne consistent pas à saper le travail du gouvernement, mais plutôt à l'aider et à faciliter son travail», a-t-il précisé, faisant encore une fois allusion à M. Marzouki, qui a toujours eu du mal à s'entendre avec les gouvernements successifs.

Le candidat au second tour de la présidentielle s'est engagé, également, à respecter la Constitution et les libertés, à renforcer les droits de la femme et à faire avancer le processus de consécration le principe d'égalité entre l'homme et la femme, tout en admettant que cela ne sera pas facile.

M. Caïd Essebsi a fait état, par ailleurs, de la possibilité de recourir, chaque fois que cela est nécessaire, au mécanisme du «Dialogue national», qui pourrait constituer une structure consultative permanente chargée de rapprocher les positions et de trouver un consensus sur les principales questions qui se poseraient sur le plan national.

I. B. (avec Tap).

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