Vote-de-Mehdi-JomaaLe vote pour le 2e tour d la présidentielle, ouvert ce dimanche matin, à 8 heures, partout dans le pays, se déroule normalement mais l’affluence est plutôt faible.

Les votants, dans la plupart des bureaux de vote, étaient d’un certain âge et ce sont les jeunes qui se faisaient plutôt rares, comme lors des précédentes consultations électorales.

«Les jeunes ne sont pas des lève-tôt. Ils seront plus nombreux dans les heures à venir», constate un observateur.

Le vote va se poursuivre jusqu'à 18h00 en Tunisie territoriale, hormis des horaires exceptionnels décidés par l'Instance des élections (Isie) pour 124 bureaux de vote situés dans les zones frontalières du nord- ouest et du centre-ouest, qui accueilleront les électeurs de 10 à 15h00.

Les Tunisiens à l'étranger avaient commencé à voter jeudi 18 décembre 2014, avec l'ouverture du premier bureau (à 22h00, heure tunisienne), à Canberra, en Australie, et devra prendre fin à la fermeture du dernier bureau, lundi 22 décembre (à 02h00 du matin HT), à San Francisco (USA).

Les deux candidats en course, Béji Caid Essebsi, président de Nidaa Tounès, et le président sortant Moncef Marzouki ont voté, tôt le matin, le premier à Soukra, au nord de Tunis, et le second à El-Kantaoui, à Sousse.

Lors du premier tour, qui a eu lieu le 23 novembre 2014 en Tunisie et du 21 au 23 novembre à l'étranger, M. Caid Essebsi a obtenu 1.289.384 voix (39,46% des suffrages exprimés), alors que M. Marzouki a recueilli 1.092/418 voix (33,43%).

Le scrutin de ce dimanche 21 décembre 2014 marque l'aboutissement d'une campagne qui a duré onze jours (du 9 au 19 courant) et jugée «calme dans l'ensemble» par plusieurs composantes de la société civile. Elle aura cependant été marquée de répliques violentes et de discours vindicatifs de la part des partisans des deux candidats. Ce qui a poussé le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Chafik Sarsar, à demander aux deux candidats de ne pas mettre en doute les résultats du scrutin, quitte à y faire opposition devant la justice.

Quelque 36.000 militaires seront mobilisés pour sécuriser le scrutin présidentiel. Pour sa part, le ministère de l'Intérieur mobilise plus de 60.000 agents de sécurité pour veilleront au bon déroulement de l'opération électorale dans les centres de vote et dans les différents circuits des urnes.

I. B. (avec Tap).

Illustration: Le Premier ministre sortant Mehdi Jomaa et son épouse effectuent leur devoir électoral.

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