Moncef Marzouki, candidat au 2^e tour de la présidentielle, a fait cette déclaration à la presse après avoir accompli son devoir citoyen, ce dimanche 21 décembre 2014, au bureau de vote d’El-Kantaoui, à Sousse.

«Il ne faut pas mettre en doute les résultats qui seront annoncés par l'Instance des élections (Isie) et toute personne qui émet des doutes n'aura rien compris la signification de la démocratie», a-t-il tenu à préciser.

Moncef Marzouki heureux d'avoir voté.

Moncef Marzouki, tout sourire et pour une fois très calme, a aussi déclaré qu’il est fier de ces premières élections présentielles transparentes et qu’il est confiant quant au choix du peuple, en quête de liberté et de démocratie. «Si mon adversaire remporte les élections, je vais le féliciter et je lui demande de me féliciter aussi au cas où je remporte la présidentielle», a-t-il promis, avant de lancer «Tahya Tounes», le slogan utilisé le long de sa campagne électorale par son adversaire Beji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes. 

Le président d’honneur du Congrès pour la république (CpR), qui avait agité, tout au long de la campagne électorale, la menace que le scrutin pourrait être falsifié par son adversaire, mettant ainsi en doute la compétence et l’honnêteté de l’Instance des élections (Isie) et des milliers d’observateurs tunisiens et étrangers déployés dans les bureaux de vote, partout dans le pays, ne fait là que rappeler un principe général. Mais on pourrait aussi penser que, la nuit portant conseil, il soit revenu à de meilleurs sentiments.

Madame Marzouki, qui était pour la première fois aux côtés du président sortant lors de l'accomplissement de son devoir citoyen, a-t-ele réussi à calmer les irrépressibles ardeurs du candidat? On peut toujours l'espérer... 

Reste une question que tous les Tunisiens se posent toujours est la suivante: Marzouki va-t-il vraiment accepter, en cas de perte, de céder le témoin à son successeur, comme il l'affirmait solennement dimanche matin, ou cette règle n’est-elle valable que pour... son adversaire?

Rappelons que M. Marzouki s’est marié en secondes noces avec la Française Beatrix Rhein, en décembre 2011, soit après les élections du 26 octobre 2011, qui lui ont permis d’être désigné président provisoire de la république.

De son premier mariage avec une Tunisienne, il a eu deux filles, Myriam et Nadia.

I. B.