Le président de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) menace même de porter plainte contre les personnes qui ont publié, sur les réseaux sociaux, des cartes d’identité falsifiées de personnes décédées, en prétendant qu’elles ont été utilisées par l’Isie pour falsifier les élections.

Interrogé à propos de l’accusation de fraude des présidentielles par les sympathisants de Moncef Marzouki, M. Sarsar a déclaré que «les élections ont été organisées dans la difficulté mais elle ont été couronnées de succès».

«Il n’y a pas eu de falsification des résultats comme le prétendent certaines personnes. Si quelqu’un possède la moindre preuve de fraude, il n’a qu’à s’adresser à l’Isie, qui ouvrira aussitôt une enquête, ou encore à la justice qui tranchera», a-t-il ajouté.

Selon M. Sarsar, les informations concernant une éventuelle falsification des élections par l’utilisation des cartes d’identité de personnes décédées ne sont pas fondées. «Les cartes publiées sur les réseaux sociaux ont été falsifiées pour induire l’opinion en erreur et semer le doute et la zizanie parmi le peuple. Dans ce genre d’affaires, c’est la justice qui tranchera», a-t-il dit.

Chafik Sarsar est président de l’Isie, qui a supervisé 3 scrutins en 3 mois (les législatives du 26 octobre 2014, le 1er tour de la présidentielle le 23 novembre 2014 et le 2e tour le 21 décembre 2014). Il a été élu pour une période de 6 ans. Et malgré la pression et les attaques dont il fait l’objet, il ne compte nullement présenter sa démission et promet de superviser bientôt les élections municipales, prévu avant la fin de 2015.

Z. A.