Le membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes et directeur de la campagne électorale du président élu Béji Caïd Essebsi, qui parlait lors d’une conférence de presse, jeudi 25 décembre 2014, a demandé à M. Marzouki de présenter ses soi-disant recours avant que le délai légal n’expire ce soir à minuit. Et qu’il cesse, surtout, d’ameuter ses partisans qui manifestent violemment dans plusieurs régions du pays.

Selon M. Marzouk, le président sortant doit cesser de tromper l’opinion en affirmant sa disposition de faire la passation du pouvoir avec son successeur, le mardi 30 décembre 2014, en envoyant deux de ses partisans présenter des recours auprès du tribunal administratif.

Photo souvenir de Mohsen Marzouk avec l'équipe de campagne de Caïd Essebsi.

Les dirigeants de Nidaa Tounes, qui disposent de preuves relatives aux graves délits électoraux commis par les partisans du candidat malheureux au 2^e tour de la présidentielle, estiment que ce dernier n’a pas de griefs sérieux contre leur candidat et qu’il est en train de manipuler l’opinion en parlant sans cesse de falsification des élections.

L’avocat de Majed Hadj'Ali, membre démissionnaire d’Al-Joumhouri, estime, pour sa part, que la position de M. Marzouki est «plus pernicieuse que responsable».

«Il tente de faire accréditer que les élections ne sont pas transparentes et que leurs résultats sont contestables, mais pour préserver la paix civile, il n’exercera pas son droit d’intenter des recours», explique-t-il, avant d’ajouter, à l’adresse du président sortant: «Honnêtement, je préfère que vous présentiez ces recours et qu’on en finisse avec ce discours, la paix du pays et la transition démocratique se porteront mieux!»

Z. A.