Empêchée par la sécurité présidentielle d’accéder aux archives du palais de Carthage, Sihem Bensedrine est finalement rentrée bredouille, ce vendredi 26 décembre 2014.
Arrivée aujourd’hui vers midi au palais de Carthage, la présidente de l’Instance de la Vérité et de la Dignité (IVD) était accompagnée d’autres membres de cette instance et de 6 camions poids lourds pour le transport des archives. Les responsables de la sécurité présidentielle l’ont cependant empêchée d’y accéder. «Mme Bensedrine n’a présenté aucune autorisation ou document juridique à l’appui de sa requête. Elle nous a qualifiés de putschistes et déclaré que nous risquions d’écoper 6 mois de prison. Nous sommes ici les gardiens des archives de la présidence de la république, et même si le président sortant Moncef Marzouki nous demande de les céder, nous ne le ferons pas, car nous sommes à la veille de la passation du pouvoir et le moment n’est pas bien choisi. Nous sommes actuellement occupés par les procédures de la passation et Mme Ben Sedrine peut attendre encore quelques jours», a déclaré Hichem Gharbi, secrétaire général du syndicat de la sécurité présidentielle. «Mme Bensedrine a le droit d’accéder aux archives, mais via la Commission chargée de la mémoire nationale, qui n’a pas encore été créée. Son empressement a de quoi alimenter les doutes sur ses motivations réelles», a précisé Mokhtar Trifi, président d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), dans une déclaration à Mosaïque FM. Z. A. |
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