Marzouki-en-meetingAucun représentant de l'OTLT n’était présent, le 26 décembre 2014, au palais de Carthage, comme affirmé par la présidence de la République.

C’est Chokri Latif, vice-président de l’Organisation tunisienne de la lutte contre la torture (OTLT) qui a fait ce démenti, désavouant le président sortant Moncef Marzouki à propos d’un soi-disant accord conclu entre des associations de défense des droits de l’homme, la société civile et la présidence de la république pour la création d’une commission chargée du suivi des affaires des droits de l’homme et de lutte contre la torture.

Selon Chokri Latif, cité par ‘‘Alchourouk’’, aucun représentant de l’OTLT n’a été présent lors de l’annonce de la création de cette commission.

«La présidence a publié, vendredi 26 décembre 2014, un communiqué annonçant la création d’une commission composée de représentants de la société civile et d’associations, chargée du suivi, avec la présidence de la république, des affaires de droits de l’homme et de lutte contre la torture… Parmi les noms des parties présentes cités dans le communiqué, nous avons trouvé celui de l’OTLT. Nous démentons catégoriquement cette information», a affirmé Chokri Latif.

La publication d’un tel communiqué est un acte irresponsable de la part d’un président sortant, qui cherche à marquer des points pendant le temps additionnel, a dit l’activiste.

«S’il tenait à ce point aux droits de l’homme, il aurait dû penser à créer cette commission en début de son mandat à Carthage. Or, on ne l’a pas entendu prononcer un seul mot sur les évènements du 9 avril 2012, les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, les tirs avec balles de chevrotine contre les manifestants à Siliana, l’extradition de Baghdadi Mahmoudi (ex-Premier ministre libyen, NDLR), la torture dans les geôles pendant le gouvernement de la troïka conduit par Ennahdha. Sans parler de son silence à propos des blessés et des martyrs de la révolution», a encore dit Chokri Latif.

Z. A.

{flike}