Raouf Basti se dit «choqué et peiné par les interprétations politiciennes et fallacieuses» de son retrait de Nidaa Tounes annoncé par le quotidien ‘‘Assarih’’.
Dans un communiqué dont Kapitalis a reçu copie, lundi 29 décembre 2014, l’ex-ministre de la Culture, déplore «une reprise tronquée et incomplète» de sa déclaration et de «interprétations fantaisistes et tendancieuses» qui «ont pris la tournure d’un procès d’intention et donné carrément libre cours à des propos diffamatoires à mon encontre et à l’encontre du Nidaa.» «J’ai pourtant tenu à rappeler dans les quelques lignes publiées sur ‘‘Assarih’’ (25-12-2014) la décision que j’avais prise en 2011 de me retirer de toute activité politique et de m’abstenir d‘assumer une quelconque responsabilité (Voir ‘‘Hakayek N° 144 du 20 mai 2011) et j’ai exposé les raisons qui m’ont poussé à suspendre, momentanément et à contrecœur, cet engagement pour répondre à l’appel du Nidaa en 2013, considérant que certains acquis de la Tunisie moderne étaient en péril et qu’il était de mon devoir de citoyen de contribuer, avec les forces vives de mon pays, à la promotion du projet sociétal que Nidaa Tounes portait», explique M. Basti. Il ajoute: «C’est à ce titre que j’ai eu l’honneur et le plaisir de contribuer à l’élaboration du programme du parti pour le développement de la culture nationale. J’ai accepté d’assumer cette mission ponctuelle la considérant essentiellement culturelle. J’estime, tout simplement et sans arrière pensée aujourd’hui, que cette mission prend fin avec le dénouement du feuilleton électoral et la victoire de Nidaa Tounes, victoire méritée et que je salue de nouveau aujourd’hui en souhaitant qu’elle inaugure une ère nouvelle où la Tunisie tourne définitivement la page du doute et de la suspicion.» M. Basti explique qu’il s’est retiré de Nidaa Tounes pour «respecter l’engagement pris en 2011 et non pour quelque autre raison.» «Ce retrait, en quelque sorte programmé à l’avance, ne signifie nullement une quelconque déception et ne traduit point de réserve vis-à-vis de Nidaa Tounis que je continue de soutenir en citoyen responsable mais qui ne peut s’accommoder du costume de partisan au sein d’un parti qui est désormais au pouvoir», souligne encore M. Basti. Il ajoute : «Béji Caid Essebsi savait du reste pertinemment et depuis la première entrevue qu’il m’a accordée, que je n’avais nullement l’intention de me replacer sur l’échiquier politique ou de briguer une responsabilité ministérielle. Je le lui avais clairement signifié mon intention de respecter la promesse que je me suis faite, engagement qu’il a apprécié et respecté.» Et l’ancien ministre de la Culture de conclure en regrettant que «certaines parties adverses recourir aux commérages et chercher à exploiter ce retrait pour alimenter une campagne de désinformation et de dénigrement au sujet d’une prétendue crise qu’ils souhaitent attiser au sein du Nidaa.» |
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