Le secrétaire d'Etat belge en charge de l'Asile et la Migration, Theo Francken, souhaite allonger la liste des pays d'origine «sûrs» en y intégrant la Tunisie.
L’objectif est d'accélérer le traitement des dossiers des demandeurs d'asile originaires de ces pays. Cela ne va pas rendre ces dossiers plus recevables. L'inverse est plutôt vrai. Les dossiers des demandeurs d'asile originaires de Tunisie (et d'une dizaine d'autres pays) en Belgique devraient donc désormaisêtre traités dans un délai de 15 jours (contre 3 mois selon la procédure ordinaire) et faire l'objet d'une procédure accélérée en raison de ce caractère «sûr». Par ailleurs, les demandeurs d'asile tunisiens devront fournir davantage de preuves et présenter des éléments qui démontrent que, dans leur cas particulier, la Tunisie ne peut pas être considéré comme un pays sûr. En 2014, 55 tunisiens qui ont introduit une demande d'asile en Belgique, contre 56 en 2013, 69 en 2012 et 106 en 2011. Depuis sa nomination en octobre dernier, le nationaliste flamand Théo Francken a été confronté à plusieurs polémiques. Il avait ainsi émis des doutes quant à la «valeur ajoutée» des Marocains et des Congolais à l'économie belge. Si la Tunisie post-révolutionnaire pourrait a priori se réjouir de figurer sur cette liste des pays dits «sûrs», cette décision (si elle venait à être confirmer) n'est que la suite logique d'un durcissement de la politique gouvernementale migratoire, entamée depuis quelques temps en Belgique. Wajdi Khalifa, correspondant à Bruxelles. |
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