La loi n'autorise pas l'Instance Vérité et Dignité (IVD) à se saisir des archives nationales de manière intégrale, a indiqué le DG des Archives nationales de Tunisie.
Hédi Jallab, qui parlait en marge d'une conférence, vendredi 2 janvier 2014, par l'institution des archives sur le thème : «Les archives, instrument de connaissance et de mémoire; et législation», a ajouté que la loi a juste conféré à l'IVD le droit d'accès aux archives concernant les dossiers instruits et constitués par ses soins et soumis à enquête. Le DG des Archives nationales a appelé l'IVD à revoir ses méthodes de travail et ses relations avec ses sources d'information, particulièrement en ce qui concerne les archives. Elle doit, en constituant ses dossiers, demander aux institutions étatiques concernées de lui fournir les documents et données nécessaires, a-t-il expliqué, car «nul ne peut gérer les archives publiques en dehors des prescriptions légales». Sur un autre plan, le DG des Archives a indiqué que l'IVD s'est adressée à son institution et il a été convenu de conclure un accord de coopération en vertu duquel les Archives nationales se chargent de la sauvegarde du patrimoine archivistique national de manière permettant à l'IVD d'en consulter le contenu et de s'acquitter de sa mission. Rappelons qu’une polémique avait éclaté lorsque la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine, s'était déplacée, vendredi 26 décembre 2014, au palais de Carthage avec 6 camions de poids lourds pour saisir l'ensemble des archives présidentielles, avant d’en être empêchée par le syndicat de la sécurité présidentielle, estimant que l’opération, menée à quelques jours de la passation du pouvoir entre le président sortant Moncef Marzouki et le président élu Béji Caïd Essebsi, était louche. I. B. (avec Tap). Illustration: Siège des Archive nationales. |
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