Le Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad) a organisé, à cette occasion, un rassemblement devant le théâtre municipal de Tunis, à quelques mètres du lieu où Fahdel Sassi est tombé 31 ans plus tôt.

Flash-back. Fin décembre 1983, et suite aux pressions du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement tunisien annonce l'annulation des subventions de la farine et des pâtes alimentaires, en vue de rééquilibrer les finances publiques.

La perspective d’une hausse vertigineuse du prix du pain provoque plusieurs manifestations dans plusieurs régions du pays.

Fadhel Sassi, militant estudiantin affilié au Watad, alors âgé de 27 ans, prend part aux émeutes, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, et il meurt par une balle tirée par les forces de l’ordre.

Au 29^e anniversaire du martyr, le 3 janvier 2013, à Tunis, Habiba Sassi (mère de Fadhel), en compagnie de feu Chokri Belaïd, un mois avant l'assassinat de ce dernier par des extrémistes religieux.

Les «émeutes du pain», se poursuivent au 6 janvier 1984, lorsque l’ancien président Habib Bourguiba déclare que les augmentations du prix du pain sont annulées. Selon des chiffres officiels, elles se sont soldées par 143 décès et près de 1.000 arrestations.

Y. N. M.