Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, n’a pas apprécié – c’est un euphémisme – la désignation de Habib Essid pour former le prochain gouvernement.
Dans une déclaration, lundi 5 janvier, à Shems FM, Hamma Hammami a affirmé que l’ex-ministre de l’Intérieur est «une des figures marquantes de l’ancien régime et de la ‘‘troïka’’ (l’ex-coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha (NDLR)». Ce qui est, à l’évidence, une exagération, M. Essid n’ayant été, sous Ben Ali, qu’un haut fonctionnaire de l’administration publique. Son nom n’a jamais été mêlé, ni de près ni de loin, aux dépassements de ce régime. «La désignation de Habib Essid pour former le prochain gouvernement est un premier message négatif adressé au peuple tunisien», a aussi déclaré Hamma Hammami, ajoutant que «cette désignation suscite la crainte que des instructions seront bientôt données directement du palais de Carthage au chef du gouvernement». M. Hammami est, à l’évidence, très emporté pour n’avoir pas été consulté, ni lui ni le Front populaire, avant la désignation de M. Essid, feignant d’oublier qu’il a lui-même et le Front tourné le dos à Nidaa Tounes, vainqueur des élections législatives et présidentielles. I. B. |
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