Lors d’une conversation téléphonique avec Caïd Essebsi le président Barack Obama réaffirme la volonté de son pays de développer son partenariat stratégique avec la Tunisie.
Au cours de cette conversation, lundi 5 janvier 2015, le président américain a invité Béji Caïd Essebsi à Washington «afin de poursuivre leur discussion, à une date qui sera convenue d’un commun accord», selon un communiqué de la Maison Blanche cité par le quotidien ‘‘USA Today’’. «Le président (américain) a salué l’esprit de compromis pacifique dont les Tunisiens ont fait montre tout au long des quatre années de leur historique transition démocratique», ajoute le communiqué de la présidence américaine. M. Obama a également «souligné la détermination des Etats Unis à poursuivre l’œuvre de renforcement et d’expansion de leur partenariat stratégique avec la Tunisie et rappelé leur volonté d’aider le nouveau gouvernement tunisien à répondre aux aspirations de tous les Tunisiens à plus de sécurité et d’opportunités économiques». Que le chef de l’exécutif américain prenne ainsi l’initiative, en l’espace d’une quinzaine de jours, de contacter à deux reprises (les 22 décembre et 5 janvier) M. Caïd Essebsi pour le féliciter, l’inviter à la Maison Blanche et exprimer avec insistance le souhait des Etats Unis de contribuer à la réussite du nouveau gouvernement en dit long sur la volonté américaine de tourner la page du «timide» soutien aux gouvernements Troïkas 1 et 2. Washington a préféré attendre que les choses se clarifient encore plus et que le peuple tunisien exprime, une deuxième fois, ses choix – la première fois ayant été le 23 octobre 2011. Coup sur coup donc, aux législatives et à la présidentielle, les électeurs tunisiens ont fait librement confiance à une nouvelle composition parlementaire et à un nouveau locataire du Palais de Carthage, mettant ainsi fin à des errements et des confusions qui ont duré 3 longues années. Bien évidemment, nous dira-t-on, l’Uncle Sam sera toujours mû par ses intérêts. Il reste à la Tunisie, en traitant avec les Etats Unis et les autres pays frères et amis, de savoir préserver les siens, c’est-à-dire accepter les mains tendues et savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Marwan Chahla |
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