imed daimi 7 4Imed Daimi estime qu’en désignant un chef de gouvernement hors de ses rangs et dénué de légitimité électorale, Nidaa Tounes se dérobe à la responsabilité de pouvoir.

Le secrétaire général du Congrès pour la République (CpR), qui s’exprimait, mardi 6 décembre 2014, dans une déclaration à l'agence Tap, a estimé que la désignation de Habib Essid, une personnalité indépendante, pour constituer le prochain gouvernement, est «une tentative de Nidaa Tounes de se dérober à ses promesses électorales».

Selon lui, «cette décision suscite la crainte de voir le pouvoir monopolisé par la présidence de la République». «Ce qui risque de favoriser le retour du régime autocratique», a-t-il ajouté.

Imed Daïmi parle, également, à ce propos, de «violation manifeste du texte de la Constitution» et d’«atteinte au principe de l'équilibre des prérogatives entre les deux têtes de l'exécutif», laissant entendre que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, pourrait incarner la réalité et la totalité du pouvoir, puisqu’il dispose d’une (courte) majorité au parlement et d’un chef de gouvernement à sa solde.

Le leader du CpR, dont le parti n’a remporté que 4 sièges à l’Assemblée des représentant du peuple, s'est dit préoccupé de voir le prochain gouvernement se focaliser sur la question sécuritaire au détriment des dossiers socio-économiques, eu égard les fonctions occupées auparavant par Habib Essid, chef du gouvernement désigné, au sein du ministère de l'Intérieur.

I. B.

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