C’est ce qu’a déclaré à l’agence Tap, Ahmed Seddik, membre de la délégation du Front, présidée par son porte-parole Hamma Hammami, qui a rencontré, jeudi 8 janvier 2015, M. Essid (FP).

Il a été convenu, lors de cette réunion, que le Front présente dans les plus brefs délais son approche des dossiers prioritaires auxquels le prochain gouvernement devra s’attaquer en urgence.

Ahmed Seddik a précisé que M. Essid a exposé aux dirigeants du Front son approche de la structure générale du gouvernement et des critères devant présider à sa composition.

Une autre rencontre est prévue au courant de la semaine prochaine entre les deux parties pour aller davantage dans les détails. On sait que le Front populaire a critiqué la désignation de M. Essid, assimilée à un «signal négatif» envoyé par le parti Nidaa Tounes, vainqueur des législatives.

Le Front a également reproché au parti du président de la république, Béji Caïd Essebsi, de ne pas l’avoir associé aux discussions ayant abouti à cette désignation.

Le Front s’oppose, par ailleurs, à une participation des figures de l’ancien régime et du parti islamiste Ennahdha au prochain gouvernement.

Il a aussi émis des réserves sur le programme économique et social, trop libéral à son goût, de la prochaine coalition gouvernementale.

Pour sa part, Hamma Hammami n’écarte pas la possibilité que le Front, ex-allié de Nidaa Tounes contre la «troïka» (l’ex-coalition gouvernementale), puisse rester dans l’opposition.

I. B.

Illustration: Hamma Hammami et Béji Caïd Essebsi : Ennahdha, qui les avait réunis, les oppose désormais.