L’ancien chef du corps de sécurité à l'aéroport Tunis-Carthage, en détention depuis jeudi 8 janvier 2015, serait impliqué dans plusieurs affaires.

Selon Sofiane Selliti, porte-parole du ministère public près du tribunal de Tunis, Abdelkerim Laâbidi, a été entendu par le juge d'instruction et un mandat de dépôt a été émis à son encontre, mais il n'y a pas eu de chef d'accusation en relation avec la fameuse «sécurité parallèle».

Quant au dossier de l’affaire de l’assassinat, le 25 juillet 2013, du député de l’opposition Mohamed Brahmi, il est encore ouvert et de nouvelles données ont surgi lors de l’audition de M. Laâbidi, a indiqué M. Selliti.

Les présumés terroristes arrêtés à El-Ouardia, en août 2013 (Ezzeddine Abdellaoui, Karim Kalaï, Riadh Ouertani et Abderraouf Talbi) aurait participé, le 6 février 2013, à l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd et celui de Mohamed Brahmi, le 25 juillet de la même année.

Sofiane Selliti a, en revanche, déclaré que toutes les parties qui seront dévoilées par l'enquête seront appelées à comparaître, même si elles appartiennent à l'institution sécuritaire.

Interrogé par les médias à propos des cadres de «sécurité parallèle» interdits de voyager, M. Selliti a démenti l’information tout en précisant que les parties qui seront dévoilées par l’enquête seront poursuivies, même s’il s’agit de cadres sécuritaires.

Rappelons que les avocats des familles Belaïd et Brahmi dénoncent la complicité de cadres sécuritaires dans leur assassinat et exigent leur audition par le juge.

Z. A.

 

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