Il y aura peu de chances qu’Ennahdha et le Front populaire fassent partie du gouvernement qui est en cours d’être formé par Habib Essid.
|
Même si, selon certaines sources, le chef du gouvernement désigné est encore à la phase des consultations et n’a pris aucune décision concernant la composition de son gouvernement, il est presque certain que le Front populaire n’en fera pas partie, tant sa conception économique et sociale est aux antipodes des engagements extérieurs de la Tunisie et de sa stratégie de relance fondée sur l’investissement et l’emprunt. Quant à Ennahdha, qui a fait part, samedi 10 janvier 2015, de son souhait d’intégrer le prochain gouvernement si on le lui demande, ses chances d’avoir des portefeuilles ministériels restent infimes. Mais en tant que 2e force politique du pays, disposant de 69 sièges à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le parti islamiste sera, néanmoins, consulté et aura un avis à propos des nominations qui seront effectuées. Par ailleurs, les femmes pourront se voir décerner près du tiers des postes dans le prochain gouvernement, qui sera jeune (avec une moyenne d’âge de 50 ans) et constitué de compétences nationales et régionales, indique une source bien informée à Kapitalis. A propos de la rencontre, hier, entre Habib Essid et le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaâ, ce dernier a démenti l’information relayée par certains médias indiquant qu’il a proposé certains noms de son équipe pour des postes dans le prochain gouvernement. «C’était ma première rencontre avec M. Essid depuis sa désignation à la tête du prochain gouvernement. Notre rencontre a été consacrée au suivi des principaux dossiers. Nous avons, bien sûr, parlé de la passation du pouvoir. La tâche de M. Essid n’est pas facile et je suis bien placé pour le savoir, car il s’agit d’une période difficile et la formation d’une équipe gouvernementale est un véritable défi. Que M. Essid prenne encore 2 ou 3 semaines pour essayer de constituer une équipe solide. Nous sommes là en tout cas pour le soutenir et ça ne nous dérange pas de poursuivre notre travail une semaine ou 2 à la tête du gouvernement», a tenu à préciser M. Jomaâ dans une déclaration aux médias. Z. A. |
{flike}
