Lors de cette célébration, mercredi 14 janvier 2015, au palais de Carthage, l’allocution du président de la république Béji Caïd Essebsi a été chahutée par les cris et protestations des familles des martyrs et les blessés de la révolution, qui estiment avoir été abandonnés par les gouvernements successifs.

Béji Caïd Essebsi, qui a rendu, dans son allocution, un hommage appuyé à tous les martyrs et remis des décorations à titre posthume aux familles de Lotfi Nagdh, Chokri Belaid, Mohamed Brahmi et l’agent Mohamed Ali Charaabi, a été très contrarié par ces chahuts, qu’il jugeait injustes et injustifiés.

La discussion avec les familles des martyrs était très emportée.

Il a tenté, à la fin de la cérémonie, de raisonner les familles et de calmer leurs douleurs. «Sachez que tous les martyrs sont dans nos cœurs et nos pensées», leur a-t-il lancé avant de quitter la salle, avec l’annonce de la clôture de la cérémonie.

Les présents étaient décontenancés par cette fin en queue de poisson, noyées dans les cris et lamentos de mères, de pères et d’épouses de martyrs.

Caïd Essebsi rend un hommage posthume à Mohmed Brahmi à travers son épouse Mbarka.

Après la cérémonie, et à l’initiative de Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, M. Caïd Essebsi a rencontré des représentants de ces familles pour écouter leurs doléances. La discussion était tout aussi emportée. Le président de la république a promis de rouvrir les dossiers des martyrs et blessés pour que justice leur soit rendue.

Y. N. M.