Le Mouvement du peuple citoyen a annoncé dans un communiqué, publié mercredi 14 janvier 2015, à l’occasion du 4e anniversaire de la révolution tunisienne, la date de la tenue de son premier congrès, qui coïncide avec la fête de l’indépendance.

Pour préparer ce conclave, des rencontres auront lieu à l’échelle régionale et locale sous la houlette d’un comité provisoire présidé par l’ex-président provisoire de la république. Les dates et les lieux des rencontres seront communiqués après avoir réuni les propositions des militants avant le 27 janvier courant.

«Lors des élections législatives et présidentielles, nous avons fait des erreurs et nous les assumons. Ceci est dû à la période de transition et notamment à un véto en provenance de l’étranger, qui a tout fait pour faire avorter le printemps arabe en général et l’expérience tunisienne en particulier, obligeant les citoyens à s’abstenir et à ne pas voter. La machine de la dictature est aujourd’hui en marche à cause de l’argent sale (d’ici et en provenance de l’étranger). Elle a permis d’acheter des voix et de terroriser les citoyens pour les obliger à voter autrement. S’ajoute à tout cela la mobilisation des médias corrompus», lit-on dans le communiqué, où l’on retrouve le verbiage habituel du parti de M. Marzouki, le Congrès pour la république (CpR), héritier autoproclamé de la révolution, incarnation absolue de l’éthique politique et unique garant de la réalisation des objectifs de la révolution!

Les électeurs ont déjà dit tout le bien qu’ils en pensent...

Le communiqué explique, par ailleurs, la perte des élections, par le CpR et par M. Marzouki, par la division du camp des «révolutionnaires» et appelle les petits partis à se rassembler pour constituer un front commun, capable de barrer la route à la dictature et d’instaurer la démocratie dans le pays.

«Cette force, qui compte sur les jeunes et les exclus, aura un grand rôle à jouer dans l’opposition, pour défendre les aspirations des Tunisiens et ne laisser aucune partie étrangère se mêler des affaires internes du pays et décider de son avenir, contre la volonté du peuple», ajoute le communiqué, en essayant de faire croire que les dernières élections étaient truquées et que la victoire de Nidaa Tounes et de Caïd Essebsi a été imposée par des puissances étrangères. Ce qui, on le sait, est un gros mensonge qui ne résiste pas à l’épreuve de la réalité, ces élections ayant été saluées comme libres, transparentes voire exemplaires par tous les observateurs indépendant et sérieux.

Le Mouvement du peuple citoyen appelle, par ailleurs, les «médias dignes» (sic!) et les associations à lutter contre la pauvreté, le libéralisme sauvage et pour unir les classes moyennes autour d’un projet citoyen, confondant ainsi le rôle de médias et de la société civile à celui des... partis.

Z. A.