Après avoir annoncé de venir aux larges de la Tunisie pour lutter contre l’émigration clandestine et provoqué des frictions avec ses voisins, l’Italie a fait un léger recul.
«Il s’agit de la mise en place d’une coopération opérationnelle entre la Tunisie et l’Italie pour bloquer les flux de l’immigration illégale. C’est une coopération opérationnelle dans le respect de la souveraineté de l’Etat tunisien», a déclaré, lundi, Franco Frattini, le chef de la diplomatie italienne, après une séance avec le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi. Et d’indiquer à la presse «qu’il s’agit d’un paquet d’aide opérationnelle pragmatique» avec la mise à la disposition de l’armée tunisienne d’équipements de haute technologie, d’un réseau de radars pour le monitorage et de vedettes, équipements dont le fonctionnement sera assuré par les Tunisiens.
D’autre part, le chef de la diplomatie italienne a souligné l’importance de mettre en œuvre l’accord bilatéral conclu entre les deux pays dans le domaine de l’émigration, lequel accord implique «des devoirs et des obligations des deux parties» avec la possibilité de revoir les quotas des migrants réguliers. Et d’affirmer qu’il est venu en Tunisie pour réitérer le soutien total de l’Italie «à la révolution politique pacifique» et son appui à l’accès de la Tunisie au statut de partenaire avancé de l’Union européenne exprimant la volonté de l’Italie «de finaliser cet accord avec le gouvernement de M. Ghannouchi».
Dans ce même contexte, la levée des restrictions de voyage vers la Tunisie faisant part de la volonté de son pays de redynamiser et de mettre en place de nouvelles lignes de crédits d’une valeur de 100 millions d’euros pour financer des projets qui seront annoncés lors de la conférence internationale prévue en mars prochain à Carthage.
Une réunion se tiendra dans ce sens, jeudi en Italie, entre des responsables tunisiens et des représentants des petites et moyennes entreprises, des institutions d’investissement et des régions italiennes.