hamma hammami 20Le Front populaire s’est définitivement décidé à ne pas faire partie du gouvernement Habib Essid et il restera donc dans l’opposition.

Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami a déclaré, jeudi 22 janvier 2015, dans un entretien avec Shems FM, que le Front populaire n’a de griefs contre personne, mais il a décidé de ne pas faire partie du gouvernement en cours de constitution par le Premier ministre désigné Habib Essid.

Selon M. Hammami, le Front populaire a aujourd’hui son poids à l’Assemblée des représentants du peuple (15 sièges) et mérite plus que des rôles secondaires.

«Nous ne sommes ni contents ni en colère. Nidaa Tounes a tout naturellement le droit de gouverner et de choisir ses alliés. Mais n’oublions pas que ce parti a, lors de sa campagne électorale, rassuré ses électeurs en leur promettant qu’Ennahdha ne fera pas partie du gouvernement», a indiqué M. Hammami. Et d’ajouter : «Nous avons rencontré à 2 reprises Habib Essid et il n’y a pas eu d’accord à propos de la participation de soi-disant compétences d’Ennahdha. Car si ce parti avait vraiment des compétences, il aurait réussi son passage au gouvernement» (entre 2012 et 2014, Ndlr).

La participation d’Ennahdha une nouvelle fois au gouvernement n’est pas rassurante sur un autre plan. «Car comment peut-on sérieusement ouvrir les dossiers les plus sensibles, comme ceux du terrorisme et des assassinats politiques, lorsqu’on a Ennahdha comme allié?», s’est étonné M. Hammami.

Le porte-parole du Front populaire a précisé, en revanche, que lui et ses camarades ne sont pas totalement opposés au recours, dans le prochain gouvernement, à des personnalités compétentes issues de l’ancien régime, «à condition qu’elles soient du 2e rang.» Traduire : des technocrates qui n’ont pas occupé des postes de ministres ou de secrétaires d’Etat sous Ben Ali.

Z. A.

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