C’est ce qu’a déclaré Jilani Hammami, député, membre du groupe parlementaire du Front populaire (FP), en précisant que le conseil des secrétaires généraux du FP va se réunir d’urgence pour examiner la composition du gouvernement proposée par le Premier ministre désigné Habib Essid et prendre une position officielle à son sujet.

«Des recherches s'imposent, surtout en ce qui concerne les détenteurs des ministères de souveraineté, et notamment celui de l'intérieur», a-t-il ajouté.

«La formation du nouveau gouvernement a obéi à la politique des quotas partisans avec une volonté évidente de satisfaire certaines parties», a encore soutenu Jilani Hammami, indiquant que la composition du nouveau «ne reflète pas le large consensus préalablement annoncé», tant il est vrai que ni Ennahdha, ni Afek Tounes ni le Front populaire, faisant partie des 5 principales formations ayant remporté les dernières législatives, n’y sont représentés.

Jilani Hammami a rappelé que le FP avait remis à Habib Essid «une série de recommandations relatives aux questions jugées prioritaires, mais celles-ci n'ont pas été prises en considération», précisant que «le gouvernement actuel n'est pas en mesure de traiter ces questions dont l’examen se fera, ultérieurement, dans le cadre du plan quinquennal de développement».

Tout en déplorant «le caractère des quotas partisans ayant caractérisé la composition du nouveau gouvernement», Ammar Amrousia, député du FP pour la région de Gafsa, a expliqué, de son côté, que les critères de choix des ministres, proposés par le Front, n'ont pas été respectés, notamment en ce qui concerne la participation des symboles de l'ancien régime.

Quant au programme du gouvernement, il n’a pas encore été officiellement défini, a-t-il aussi déploré.

I. B.