Pour Mohamed Abbou, la désignation de Najem Gharsalli à la tête du ministère de l’Intérieur est une «insulte à la révolution».
Interrogé par ShemsFM sur la formation du gouvernement Habib Essid, annoncée vendredi 23 janvier 2015, le président du Courant démocratique a indiqué que Nidaa Tounes, vainqueur des législatives et de la présidentielle, avait promis, lors de sa campagne électorale, de ne nommer que des compétences dans le nouveau gouvernement. Or, il n’est pas en train de respecter ses promesses et d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de ses électeurs. «Nous le rappelons, au passage, pour qu’à l’avenir, aucun parti n’induira en erreur ses électeurs avec des promesses qui ne seront jamais tenues», a dit M. Abbou. Tout en admettant que le gouvernement formé par M. Essid renferme quelques compétences, M. Abbou a estimé que «la nomination de Najem Gharsalli au ministère de l’Intérieur est une insulte à la révolution, car cet homme a contribué à la persécution de ses collègues magistrats sous la dictature (de Ben Ali, Ndlr)». «Il y a une autre personnalité dans le cabinet de M. Essid qui est poursuivie en justice. Il aurait fallu attendre l’issue de l’affaire avant le nommer», a ajouté Mohamed Abbou, sans citer le nom du ministre en question. Pour toutes ces raisons, le président du Courant démocratique estime que le gouvernement annoncé par M. Essid a peu de chance de bénéficier du vote de confiance à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). «A moins d’un accord préalable à ce sujet entre Nidaa Tounes et Ennahdha. Et, dans ce cas, Ennahdha devrait justifier sa position», s’est-il empressé d’ajouter. Z. A. |
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