Place Mohamed Ali 26 janver 2015A l'occasion du 37e anniversaire de la commémoration du 26 janvier 1978, l’UGTT appelle à rendre justice aux victimes de ce «Jeudi noir».

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a publié un communiqué, lundi 26 janvier 2015, dans lequel elle renouvelle son appel à dévoiler toute la vérité sur les événements du «Jeudi noir», afin de rendre justice aux victimes, blessés et personnes emprisonnées, torturées ou licenciées de leur travail, notamment «en jugeant les responsables du calvaire de milliers de familles».

L’UGTT a, également, réitéré sa demande de récupérer les archives de la centrale syndicale que les autorités lui avaient prises à l’époque. Fash-back : en janvier 1978, le climat sociopolitique est très tendu et des divergences profondes opposent le Parti socialiste destourien (PSD), parti unique de l’époque, et l'UGTT.

Le secrétaire général de la centrale syndicale, feu Habib Achour appelle à une grève générale pour le jeudi 26 janvier.

Ce jour-là, de violents affrontements éclatent entre les forces de l'ordre et les manifestants devant le siège de l’UGTT, à la place Mohamed Ali, à Tunis, et un peu partout dans les artères de la capitale.

26 janvier 1978

Bureau d'une cellule du Parti socialiste destourien saccagé par les manifestants.

Face à la répression policière, les manifestants brûlent des voitures, des commerces et des administrations. La police tire et fait de nombreuses victimes. Les émeutes devenant incontrôlables, le président Habib Bourguiba décrète l'état d'urgence, qui durera près d’un mois.

Le bilan officiel est de 46 morts, 325 blessés et près de 500 procès. Les dirigeants syndicaux estiment que ces chiffres sont inférieurs à la réalité.

Y. N. M.

Illustration: Place Mohamed Ali à Tunis le 26 janvier 1978.

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