Le ministère de l’Intérieur affirme, dans un communiqué diffusé hier, avoir découvert un tract «distribué par des parties non-identifiées qui cherchent à semer les troubles et le désordre dans les rangs des forces de sécurité intérieure».


Ce que ce communiqué ne dit pas et que l’on lit néanmoins entre les lignes, c’est que les forces de sécurité sont loin d’avoir été nettoyées et que des éléments restés fidèles à l’ancien régime sont en train de faire de la résistance.
Autant la découverte du tract nous rassure sur la vigilance du ministère de l’Intérieur dans sa nouvelle version, autant elle nous inquiète, car elle démontre que les caciques du «benalisme» n’ont pas désarmé et que leurs capacités de nuisance n’ont pas été totalement réduites.
Quoi qu’il en soit, suite à la découverte de ce tract, le ministère de l’Intérieur a appelé tous les cadres et agents des forces de sécurité intérieure à «être vigilants et à faire face aux fausses allégations et aux tentatives désespérées de semer le désordre et les troubles au sein des services de sécurité, et de saboter les liens de coopération et de complémentarité avec les unités de l’armée nationale».
Dans le communiqué, le ministère affirme qu’«autant il veille à assurer la protection des citoyens et des propriétés publiques et privées, il veille, au même titre, à faire de son mieux pour encadrer et soutenir socialement, financièrement et psychologiquement les cadres et agents de la sécurité intérieure, à les protéger des agressions et à écouter leurs préoccupations, au niveau du ministère ou du gouvernement de transitions».
Le ministère appelle tous les cadres et agents à «faire face aux allégations mensongères et tendancieuses dont les auteurs cherchent à faire douter de la crédibilité et de l’intégrité des forces de sécurité intérieure, réaffirmant que de tels actes ne peuvent émaner de ces corps patriotes attachés à la préservation des intérêts du pays.»