Le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, est arrivé, jeudi soir, à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie pour participer à la 24^e session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine (UA), les 30 et 31 janvier 2015.

Le chef de l'Etat a été accueilli à l'aéroport international d'Addis-Abeba, notamment par le ministre éthiopien du Tourisme et de la Culture, Amin Abdulkadir. Béji Caid Essebsi a prononcé, aujourd’hui, une allocution à l'ouverture du Sommet qui a pour thème «Autonomisation des femmes et développement de l'Afrique vers l'Agenda 2063».

Tout en rappelant à ses frères présidents africains sa «longue expérience», qui lui a permis d'accompagner la marche du continent africain menée par certains des pères fondateurs de l’organisation africaine, «les pionniers de la renaissance africaine, dont les leaders Habib Bourguiba, Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny et Kwame Nkrumah», M. Caïd Essebsi a souligné qu’il effectue à Addis-Abeba sa «première participation à l'étranger comme premier président élu de la Deuxième République Tunisienne.»

Le président de la république a évoqué la transition démocratique en Tunisie, en soulignant le choix fait par les Tunisiens pour «l'approche consensuelle qui demeurera le slogan de la prochaine étape politique.»

M. Caïd Essebsi a, par ailleurs, rappelé la détermination de la Tunisie à travailler avec les frères africains «afin de renforcer et diversifier la coopération dans les différents domaines, et remédier aux lacunes des années précédentes qui ont entravé la réalisation des opportunités d'un partenariat réel et effectif», a-t-il dit.

«La guerre nous a unis dans le passé dans notre lutte contre le colonialisme, elle nous unit aujourd'hui plus que jamais dans la lutte contre le terrorisme», a aussi déclaré le président de la république.

Tout en exprimant la solidarité de la Tunisie avec tous les pays ciblés par le phénomène terroriste, M. Caïd Essebsi a affirmé que «la défaite de ce fléau transnational est la responsabilité de tous les pays du monde», parce que «le danger imminent guette tout le monde et aucun pays n'est à l'abri».

Evoquant la situation en Libye, le président de la république a réitéré la position de neutralité active de la Tunisie, qui, selon lui, encourage «tous les efforts bienveillants pour trouver une solution politique à la crise en Libye, pays frère», et espère que «les frères libyens parviennent, à travers un dialogue national global et consensuel, à mettre fin à la crise par des moyens politiques et à assurer la sécurité et la stabilité dans leur pays.»

M. Caïd Essebsi aura, à Addis-Abeba, une série d'entretiens avec des dirigeants et de hauts responsables participant aux travaux de ce Sommet.

La Tunisie doit, par ailleurs, ratifier en marge des travaux du Sommet d'Addis-Abeba, le Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA auront à examiner au cours de ce Sommet le rapport d'étape sur le Cadre d'action de l'Agenda 2063, les rapports de la Commission sur l'épidémie de la fièvre Ebola, la Conférence des ministres de l'économie et des finances concernant les sources alternatives de financement de l'UA, les activités du Conseil de paix et de sécurité de l'UA et la situation sécuritaire en Afrique.

I. B.

Illustration: Béji Caïd Essebsi à son arrivée à Addis Abeba.